Vache

* Was für eine Kuh ! – (Video und Text auf Deutsch unten) *

En Suisse, les vaches, ça nous connaît. Il n’y a pas une vraie carte postale, affiche publicitaire ou autre dépliant vantant notre beau pays qui ne présente, en gros, tout devant, ou dans un coin, en arrière-fond, le plus souvent dans un pré, avec de jolies fleurs champêtres, un de ces êtres à cornes, à pis et à cloche.

Les vaches ? Des animaux un peu bébêtes certes, mais très utiles et à la base de notre alimentation, de notre économie, de nos traditions nationales. Les vaches que les paysans – ou plutôt les machines des paysans – traient, matin et soir. Les vaches qu’on mène, l’été, à l’alpage, respirer l’air pur des montagnes et manger l’herbe d’altitude. Les vaches qui, enfin, entre les deux, aiment bien regarder passer les trains en ruminant.n Suisse, les vaches, ça nous connaît.

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Ça c’est (une) vache ! par Michysos
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Il n’y a pas une vraie carte postale, affiche publicitaire ou autre dépliant vantant notre beau pays qui ne présente, en gros, tout devant, ou dans un coin, en arrière-fond, le plus souvent dans un pré, avec de jolies fleurs champêtres, un de ces êtres à cornes, à pis et à cloche.

Bref, les vaches, en Suisse, ça nous connaît. Mais qui aurait pensé qu’on allait en faire entrer une dans le stade des Championnats d’Europe d’athlétisme à Zurich ?

On a évidemment dû d’abord la préparer. Impossible de la laisser gambader comme ça, les mamelles à l’air. Il a fallu lui coudre et lui faire enfiler un short et un t-shirt dignes de ce nom. Impossible aussi de lui laisser lever la queue à tout moment ; on l’a lui a donc cachée. Difficile encore qu’elle garde sa cloche : trop de risques qu’elle la fasse sonner en plein départ du 100 m. Pour le gazon, là, pas de soucis. Au vu des litres de désherbant qu’on y a versé, aucune chance qu’elle soit tentée …

Bien sûr elle a d’abord dû être dressée : apprendre à lever les bras, à applaudir, danser en rythme, sauter, aller vers les gens, se laisser photographier. Ni trop, ni trop peu, juste comme il faut. Comme on le lui a enseigné çà et là, pendant des années, lors de toutes les plus importantes manifestations d’athlétisme en Suisse. Plutôt vache, comme travail !

Tout fan d’athlétisme sera toutefois d’accord : elle accomplit sa tâche à merveille. Elle apporte le sourire à ceux qui la voient courir à droite, à gauche, en arrière, en avant ; qui la voient sauter, danser, et faire toutes sortes de mimiques. Elle empêche que les spectateurs s’endorment ou s’enrhument en les faisant applaudir, crier, se lever, bouger les bras. Elle câline les plus petits, embrasse les vainqueurs, réconforte les perdants. Toujours tout sourire et sans broncher. Ah, les vaches suisses, c’est quand même quelque chose !

Mais qui pense à elle, quand, une fois les compétitions finies, les spectateurs partis, les projecteurs éteints, elle rentre à l’étable, enlève et plie tristement son costume, raccroche sa cloche autour du cou, aère ses tétines et se repose quelques heures ?

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Was für eine Kuh !

In der Schweiz gehören Kühe einfach dazu. Es gibt keine richtige Schweizer Postkarte, kein Werbeplakat und keine sonstige Reklame, die unser schönes Land rühmt, auf der nicht irgendwo ein solches Tier mit Hörnern, Euter und Glocke zu sehen ist. Ganz zuvorderst, in einer Ecke oder im Hintergrund, meistens auf einer saftigen Wiese.

Video auf Deutsch:

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Was für eine Kuh ! par Michysos

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Gewiss sind sie ein bisschen doof, diese Kühe. Grundsätzlich sind sie aber sehr nützlich: Die Basis unserer Ernährung, Wirtschaft und nationalen Traditionen. Morgens und abends werden sie von den Bauern – besser gesagt den Maschinen der Bauern  –  gemelkt. Im Sommer atmen sie die frische Bergluft und fressen das hohe Gras. Und mögen es, kauend, den Zügen hinterher zu schauen.

Kurz gesagt: In der Schweiz gehören Kühe einfach dazu. Wer hätte aber gedacht, dass bei den Leichtathletik-Europameisterschaften in Zürich auch eine ins Stadion geschickt wird?

Selbstverständlich musste man sie zuerst vorbereiten. Es wäre doch unvorstellbar gewesen, sie einfach so, mit nacktem Euter, im Letzigrund herumspringen zu lassen! Man musste ihr also Kleider nähen. Es wäre auch unmöglich gewesen, dass sie immer wieder ihren Schwanz hebt. Also wurde der versteckt. Schwierig auch, dass sie ihre Glocke behält. Das Risiko wäre zu gross gewesen, dass sie den 100-m-Start stört. Um den Rasen machte man sich aber keine Sorgen. Der wurde so stark mit Unkrautvernichtungsmittel bespritzt, dass sie ganz sicher nicht daran knabbern würde…

Natürlich musste sie zuerst dressiert werden. Sie musste lernen, die Arme zu heben, zu applaudieren, im Rhythmus zu tanzen, zu springen, auf die Leute zuzugehen und sich fotografieren zu lassen. Nicht zu oft und nicht zu selten, gerade so wie es passt. All dies wurde ihr während Jahren an den wichtigsten Leichtathletikanlässen der Schweiz eingetrichtert. Nicht nur eine «kuuuhle» Arbeit!

Jeder Leichtathletikfan wird einverstanden sein: Im Stadion erfüllt sie ihre Aufgabe grossartig. Indem sie herumrennt, springt, tanzt und gestikuliert, bringt sie die Leute zum Strahlen. Sie bringt sie auch zum Klatschen, Schreien, Aufstehen, ihre Arme zu bewegen. Sie hält sie davon ab, einzuschlafen oder einen Schnupfen zu kriegen. Sie hätschelt die Kleinsten, umarmt die Sieger, muntert die Verlierer auf. Immer lächelnd und ohne zu murren. Kein Zweifel: Die Schweizer Kühe, die sind Klasse!

Aber wer denkt noch an sie, nach dem Abschluss der Wettkämpfe, dem Ausschalten der Scheinwerfer, wenn sie in ihren Stall zurückkehrt, wenn sie traurig ihr Kostüm auszieht, ihre Glocke wieder anzieht, ihre Euter auslüftet und versucht, sich eine Weile zu erholen?

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