symboles

La gamme de vins et philosophie PHUSIS est portée par deux symboles : une double figure géométrique et un oiseau.

Le mot « symbole » provient du verbe grec sumballein, jeter ensemble, réunir les parties du même. Selon le mythe d’Eros raconté par Aristophane dans le Banquet de Platon (191 d), les hommes formaient originairement des couples bienheureux, physiquement unis l’un à l’autre. Jusqu’au jour où Zeus, le dieu des dieux, vient à les séparer en deux. Depuis lors, chaque homme est contraint de se mettre à la recherche de son double. Quête amoureuse qui fait de chaque être le symbole de son autre soi-même. Volontiers, les amoureux partagent un objet et gardent chacun une des deux parties, en guise de symbole de leur unité.

La double figure géométrique consiste en deux triangles évidés unis et opposés par l’hypoténuse, en positif/négatif l’un de l’autre. Ils symbolisent l’union des contraires propres à la phusis : le jeu des formes et le sérieux de leur fond, le clair-obscur, le vide et le plein, l’un toujours avec, contre et dans l’autre. L’unité mystérieuse du grand tout, en ses multiples parties. Les forces de vie qui traversent et équilibrent de fond en comble le grand tout.

Certains y reconnaîtront la terre et le ciel, les éléments aquatique et solide ou aérien, une montagne, un éclair, des pointes de flèches, des forces du haut et du bas, d’autres y devineront un être qui nous regarde, une fenêtre sur le monde, voire simplement l’expression d’une étonnante harmonie dans l’union des contraires.

L’oiseau est un cygne ou une oie sauvage, détail d’un vase grec archaïque. Oiseau immaculé dont la blancheur, la noirceur, la puissance et la grâce célèbrent une vivante épiphanie de la lumière et de la nuit : blancheur et noirceur du jour, solaire, mâle (cygne) ; blancheur et noirceur de la nuit, lunaire, femelle (oie).

Animal androgyne et hermaphrodite compagnon d’Apollon, il exprime la ferme tenue, la lucidité : il est chargé de tous les mystères sacrés de la musique, de la poésie et de la divination. Il incarne l’expérience, la maîtrise et le dépassement des forces à l’œuvre partout : l’équilibre, la sérénité et la connaissance de soi et du monde. Dans la symbolique de l’alchimie, l’oiseau est vu comme emblème du mercure, dont il incarne la couleur, la mobilité et la volatilité. Divina sibi canit et orbi : il chante divinement pour soi et pour le monde.