La notion (très occidentale) de contrôle fort est complètement fausse. Bien sûr, on a l’impression de tout décider, d’être le maître de ce qui se passe, de ce qu’on fait, comme un pilote de train, qui maîtrise sa machine, et tous les wagons derrière. Mais au fond, ça ne se passe pas comme ça. Si on commence à s’y intéresser, on se rend compte qu’il y a d’autres choses, mille et une autres choses, cachées, loin de toute idée de maîtrise forte.
Bonne nouvelle : il est possible d’apprendre à progressivement décaler attitude de contrôle, notre regard fixe vers une attitude d’observation et de lâcher prise : et voilà que, soudain, on se met à guider notre comportement, par petites touches et incessantes corrections, toujours plus rapides, toujours plus subtiles. A la longue, les choses se passent de mieux en mieux : on avance en intervenant par-ci, par-là, pour passer par-ci, par-là, sur la pointe des pieds, en tout équilibre, en toute subtilité, sur le périlleux chemin de la vie.
L’enjeu est d’observer, de laisser aller, de lâcher tout en contrôlant, non pas de manière rigide, froide, mais en toute souplesse, en jouant, en tenant les rênes, en fouettant nos chevaux rétifs et freinant les fougueux.
Voilà qui détermine notre qualité d’existence.
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Que faire avec les gens rigides, froids et tout en contrôle? Qui ne lâchent jamais rien?