
Ouverture : Notre tradition idéaliste
Avant de commencer la lecture des Dithyrambes de Dionysos de Nietzsche, petit rappel sur notre vision du monde. Elle apparaît en Grèce ancienne…
LES DITHYRAMBES DE DIONYSOS datent de 1889. Ils sont le dernier ouvrage que Nietzsche est parvenu à mener à bien. Un ultime accès de lucidité inouïe avant de sombrer dans la nuit de la raison. Il s’agit d’un recueil de neuf poèmes lyriques en l’honneur du dieu artiste Dionysos. Chaque dithyrambe relève d’une éclosion, d’une éruption de la phusis dionysiaque dans et autour de l’homme occidental depuis plus deux millénaire aveuglé par la lumière des Idées et structures rationnelles-morales fondées par Platon.
Sur les neuf poèmes, six ont été écrits à l’époque du Zarathoustra (1883-1885). Trois y figurent dans une forme légèrement modifiée. Nietzsche les reprend et les remanie partiellement en 1888 en vue de ses Dithyrambes. L’ouvrage est sans doute le moins (et le plus mal) commenté de Nietzsche. Centré sur Dionysos, il est de part en part mythique, musical, tragique. Il dépasse par maints côtés les limites de la philosophie. Et ouvre sur des possibilités de pensée et d’existence inouïes.
Chaque article propose la réalimentation d’un poème (lecture accompagnante), sa retraduction littérale (au plus près de l’allemand) ainsi que le texte original.
Avant de commencer la lecture des Dithyrambes de Dionysos de Nietzsche, petit rappel sur notre vision du monde. Elle apparaît en Grèce ancienne…
NOUS SOMMES À LA MONTAGNE, DANS LA CAVERNE d’un étrange prophète nommé Zarathoustra, entourés de quelques hommes…
ON LE SAIT : C’EST EN GRÈCE, AU VIe SIÈCLE AVANT J.-C., que pointent les premières lueurs de la pensée rationnelle qui domine aujourd’hui…
« DERNIÈRE VOLONTÉ » EST LA RETRADUCTION DU TROISIÈME POÈME DES DITHYRAMBES DE DIONYSOS de Nietzsche. Il enseigne à bien mourir – et donc à bien
Le premier Dithyrambe de Dionysos dévoile la vraie nature du philosophe traditionnel. Loin d’être, comme il le croit, un amant de la vérité, il n’est