Dithyrambes de Dionysos

Les Dithyrambes de Dionysos sont le dernier ouvrage que Friedrich Nietzsche est parvenu à mener à bien, en 1888. Un ultime accès de lucidité inouïe avant qu’il sombre dans la nuit de la raison. Il s’agit d’un recueil de neuf poèmes lyriques en l’honneur du dieu artiste Dionysos, figure marquante du premier livre de Nietzsche, La naissance de la tragédie enfantée par l’esprit de la musique. Chaque dithyrambe relève d’une éclosion, d’une éruption de la phusis dionysiaque dans un monde aveuglé et asséché deux millénaires et demi par la lumière des Idées et structures rationnelles-morales fondées par Platon.

Sur les neuf poèmes, six ont été écrits à l’époque du Zarathoustra (1883-1885). Trois y figurent dans une forme légèrement différente. Nietzsche les a repris et remaniés en 1888 en vue de ses Dithyrambes. L’ouvrage est sans doute le moins (et le plus mal) commenté de Nietzsche. Centré sur Dionysos, il est de part en part mythique, musical, tragique. Il dépasse par maints côtés les limites de la philosophie. Il ouvre sur nombre de possibilités de pensée et d’existence inouïes.

Chacun de nos articles propose la réalimentation d’un poème (lecture accompagnante, qui déploie ce qui est trop serré pour être compris), sa retraduction littérale (au plus près du texte allemand) et le poème dans sa version allemande.

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