NOTRE JOUR VIENDRA de Romain Gavras, avec Olivier Barthelemy, Vincent Cassel (FRA, 2010, 1h35). Actuellement sur les écrans.
Auteur de deux clips qui ont agité le petit monde culturel (Stress de Justice et Born Free de M.I.A.) parce que violents et amoraux, le fils de Costa-Gavras passe au long métrage avec Notre jour viendra.
Allégorie de notre époque formidable, sur fond de racisme anti-roux. Présentation d’un monde de misère. Puis un cheminement vers la révolte, la libération, l’affirmation de soi, jusqu’à l’excès. Étrange fraternité, violence et beauté tragiques. En vue de sortir du nihilisme – ou alors de s’y enfoncer. Grande maîtrise technique et esthétique.
« Ma démarche consiste à m’attaquer à la morale explicative, présente partout. Ce n’est d’ailleurs jamais le réalisme des scènes violentes qui suscite les plus fortes réactions mais l’absence de mode d’emploi : je ne dis jamais ouvertement ce qui est bien et mal. Pas plus que je ne m’explique quand il y a polémique. Mon avis sur la question n’a aucune importance. C’est la façon dont chacun reçoit cet objet qui compte. »
En voici la bande-annonce, plus violente que le film lui-même.
Une expérience à ne pas manquer !
Autre avant-goût ci-dessous (les clips mentionnés plus haut – le second renouant avec la thématique du film) :