Vivre

Vivre, accompagner productivement

Vous ne savez pas quoi faire ? Vous cherchez quelque chose à vous mettre sous la dent devant votre ordinateur ? Cette rubrique est pour vous ! Nous avons dressé la table exprès pour vous. Nous vous y proposons nos plats préférés, piochés dans la grande famille d’artistes qui fait écho aux mystérieuses forces qui nous traversent et nous dépassent. Chaque article présente une œuvre (ou partie d’œuvre), ancienne ou nouvelle. Vidéos, textes, peintures, musiques, spectacles, etc. Nos articles sont classés dans les diverses catégories ci-dessous.

Bien qu’en art, il y ait des tonnes de choses tout à fait excellentes qui se fassent partout, il est pour mille et une raisons fort difficile de les repérer : offre excessive, critique liée à la promotion commerciale et aux intérêts économiques, matraquages publicitaires, réseaux de copinage, etc. Jeté dans une époque bruyante, vulgaire, on est souvent à deux doigts de mourir de faim ou de soif, sinon de dégoût devant ce qu’on nous propose.

D’autant plus que l’art n’est le plus souvent considéré que comme tintement de grelots, à-côté divertissant qui permet au mieux de nous changer les idées, nous faire perdre pour un instant le contact avec notre souvent lamentable réalité. Tout en affermissant en même temps inconsciemment notre vision du monde d’hommes avachis, avilis, croupissant dans la quête de bonheur, de plaisir et de facilité.

Selon notre perspective, l’art est bien plus qu’un divertissement stérile et irresponsable. A l’écoute des forces qui nous dépassent, portés par la musique du monde – et non par l’affaire des hommes, et moins encore des individus –, les vrais artistes sont des porte-parole. Des porte-parole de la vie, qui s’exprime par leur bouche, leur corps, leurs œuvres.

Loin de partir de leur vision, de raconter leur petite affaire, de faire les malins, de chercher à gagner l’estime de leurs semblables, sinon de l’argent, les grands artistes s’éprouvent eux-mêmes de manière cosmique. Ils laissent résonner en eux l’harmonie du monde et mettent tout en œuvre pour la partager avec leurs congénères.

En se mettant à leur écoute, en nous plongeant dans leurs œuvres, en nous identifiant à leurs personnages (essayage de moi), c’est finalement la vie elle-même qui nous parle, nous appelle, nous (en)chante, nous rappelle notre place et nos possibilités au sein du monde. Qui nous indique les chemins à prendre – et à ne pas prendre. Nous invite à vivre notre vie. Et nous permet de vivre.

L’art, un magicien qui sauve et qui guérit. Seul à même de plier nos pensées dégoûtantes sur l’horreur ou l’absurdité de l’existence en représentations rendant la vie possible. L’art nous ouvre au monde, nous donne les clés pour nous y conduire de manière avisée, nous permet de trouver l’équilibre, la joie, la sérénité dont nous manquons dans le vide ou le trop-plein de nos existences.

« Vivre » propose des vidéos, des enregistrements, des textes, des images qui font d’une manière ou d’une autre échos à la vie phusique. Des œuvres qui nous portent, nous enthousiasment, nous font rire, du fond du cœur. L’enjeu est toujours le même : ouvrir des portes, faire tomber des murs, percer le béton qui remplit nos têtes, y faire pousser des plantes et fleurs insoupçonnées. Libérer notre imaginaire, trouver de nouvelles possibilités de pensée et d’existence, nuire à la bêtise. Revenir à la phusis. S’expérimenter comme fruits et échos de mystérieuses forces artistiques.

 

 

« L’art et rien que l’art ! Il est le grand possibilisateur de la vie, le grand séducteur à la vie, le grand stimulant de la vie.

L’art comme seule force supérieure contraire à toute volonté de négation de la vie, comme l’antichrétien, l’antibouddhiste, l’antinihiliste par excellence.

L’art comme la rédemption de celui qui connaît, — de celui qui voit, qui veut voir le caractère effrayant et problématique de l’existence, de celui qui connaît tragiquement.

L’art comme la rédemption de celui qui agit, — de celui qui ne voit pas seulement le caractère effrayant et problématique de l’existence, mais qui le vit, qui veut le vivre, de l’homme tragique-guerrier, du héros.

L’art comme la rédemption de celui qui souffre, — comme chemin vers des états où la souffrance est voulue, transfigurée, divinisée, où la souffrance est une forme du grand ravissement. »

(Nietzsche, Fragments posthumes, Mai-juin 1888, 17 [3], 2)

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