Finki : foot français

NICOLAS DEMORAND A REÇU LUNDI dans le 6h30/10h de France Inter, Alain Finkielkraut, philosophe, professeur à l’École Polytechnique sur la question des épisodes récents survenus en Afrique du Sud avec l’équipe de France de football.

Pour le philosophe,  l’atmosphère « empoisonnée » au sein de l’équipe « bande de 11 petites frappes« , « voyous milliardaires«  avec ses « clans » et « ses divisions ethniques » laissait présager un tel épilogue.

Mettant en lien l’état du football et de l’enseignement français, il en vient à la conclusion que « cette équipe renvoie à la France le spectacle de sa désunion et de son implacable déliquescence« .

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5 Comments

  1. Pauvre Finki! Il a oublié depuis (trop) longtemps de nettoyer ses lunettes de philosophe politicien MORAL… Elles ne sont plus en état de lui assurer que sa cité et culture sait se défendre contre les cités et leurs barbaries. Et elles ne lui permettent pas non plus d’entendre la musique de la rue.

  2. A tel point que Dionysos lui les fait tout à coup tomber…
    Tu as de grandes oreilles, Ariane, je m’étonne toujours qu’elles ne soient pas encore plus grandes.
    Par contre, j’aime assez l’idée de « voyous milliardaires » sans valeurs de Finkielkraut. Je suis d’ailleurs souvent d’accord avec ses constats. Mais quasi jamais avec ses interprétations. Ils sont responsables, ces pauvres imbéciles en grosses bagnoles? Est-ce à coups de taloches moralisantes qu’on arrivera à les mettre sur le « droit chemin »? Et ce « droit chemin » est-il celui de notre vieille morale traditionnelle?

  3. Mais ça ne lui pas prix beaucoup de temps de les remettre, et sans difficultés, a priori!

    Je ne suis pas non plus très enthousiaste de ses interprétations. Ils n’ont pas été très malins et su se comporter face aux médias, mais il met un peu tout le monde dans le même panier et généralise une situation à mon avis bien particulière, dans un contexte (surtout médiatique!) bien particulier. N’est-ce pas les médias qui ont mis une pression folle sur ces joueurs, et publiés des faits qui (à mon avis, apparemment pas celui de votre pote « Finki ») n’avaient pas lieu d’apparaître dans les grands journaux français? Sans cela, est-ce que tout cela aurait pris une telle ampleur, ou même eu lieu? Les « voyous » des cités se seraient-ils éveillés et agités? Allez savoir qui est responsable alors…

    Si le tout reflète la situation des cités en France, et est similaire à ce qui se passe dans une salle de classe : n’est-ce pas là un signe d’alarme ? Est-ce alors malin de renvoyer (comme d’habitude) tout ce petit monde dans leur cité, sur leur banc d’école ? Laissons-leur au moins la cour, pour jouer.

  4. Il y a effectivement un problème, une déchirure. Non pas au sein de l’équipe de France (on s’en foot), mais dans notre drôle de monde. Nous vivons une époque formidable de… dégénérescence sociale.
    Finki en est révolté: tout foot le camp; avant, c’étaient prétendument les hommes de biens qui faisaient l’opinion, qui guidaient le peuple (les profs, les intellectuels, etc.); aujourd’hui ce sont les médiocres (les sportifs écervelés, les derniers de classe, les journalistes formatés). Tout foot le camp, j’vous dis.
    Dans une lecture phusique: chaque (coup d’)éclat, grandiloquence n’est que la contrepartie d’une oppression cachée, d’une petitesse honteuse (tant de la part du prof que du dernier de classe, d’ailleurs). La phusis ne fait qu’une chose, toujours: rétablir l’équilibre, trouver, d’une manière ou d’une autre, l’équilibre. Sans arrière-pensée, sans morale, avec la dureté du marteau, s’il le faut.
    Le problème, c’est que la phusis, tout le monde s’en foot. La seule chose qui compte, c’est le bien-être, les amours, le porte-monnaie et la gloriole de sa misérable petite personne. Et Dionysos de se marrer en rétablissant quand bon lui chante l’équilibre nécessaire à la vie.

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