LOIN DE L’ABSENCE DE SENS, DE LA FUITE EN AVANT dans le travail stérile, l’appât du gain et de reconnaissance, la consommation, la communication et autres divertissements superficiels qui subjuguent l’ego de chacun, l’expérience phusique fait de l’homme un musicien : un musicien qui met tout en œuvre pour jouer le jeu, la partition de la vie. Comme l’étaient jadis de manière éminente les chanteurs et poètes, et comme le sont aujourd’hui encore les véritables artistes (de la vie), il devient musicien au sens où il laisse résonner en lui et en dehors de lui les forces que lui soufflent ce que les Grecs ont appelé les Muses : la musique de la vie, la vie en sa musicalité et harmonie propre.
Jamais il ne survalorise ses intérêts, ses désirs et ses craintes, les aspirations et répulsions propres à son esprit humain (trop humain). Toujours, il cherche à accompagner le mouvement de la vie elle-même, à prolonger la productivité de la phusis en son déploiement propre. Voire à trouver, en elle, avec elle, et pour elle, de nouvelles possibilités d’existence.