23 | live

5 septembre 2011 | Commentaires (1) | Musique, Vidéo

MORCEAU LIVE DU DISQUE 23 DE BLONDE REDHEAD (2007).

Les belles rencontres – profondes, intenses, sans faux-semblants – sont rares. Tellement rares qu’elles sont de véritables fêtes.

Il y en a qui disent qu’elles ne se font pas avec des gens, mais uniquement avec les choses, les phénomènes. Parce qu’ils ne trichent pas, parce qu’ils sont sincères, montrent toujours le maximum de ce qu’ils cachent.

Qu’y a-t-il de plus beau, en effet, que de rencontrer un arbre, un brin d’herbe, une coccinelle, une fourmi ? Sans triche, d’égal à égal ; et de se rendre compte que nous sommes, au fond, le même. Juste un peu plus compliqué, juste un peu moins honnête, juste un peu moins capable de se dire, de se partager, bref un peu moins ouvert à… la rencontre.

Et pourtant de telles rencontres existent aussi avec des gens ! Quelle fête ! Quel bonheur ! Toi et moi, ensemble, le même, traversés par les même forces, de fond en comble.

Amour fusionnel ? Si on veut, mais pas au sens idéaliste, romantique, d’un amour réfléchi, unique, pour une beauté et un bonheur préfabriqués. Amour phusique pour un être phusique, par-delà bien et mal, le beau et le laid ; transporté, envoûté par un charme, un monde, un cosmos d’une étonnante et mystérieuse cohérence. Sans sale petit secret. Sans triche.

Ces rencontres-là, elles ne se font qu’avec des artistes, les vrais artistes : les artistes de la vie, les défenseurs des puissances phusiques qui nous traversent et dépassent tous, pour autant qu’on veuille bien s’y ouvrir, les écouter. Des personnes qui ne cherchent qu’une seule chose : plonger dans ces forces, les aimer, les suivre, les faire fructifier ; chercher à les exprimer au mieux, de la manière la plus sincère, la plus honnête possible. Finalement bien au-delà de sa petite personne et les vilains intérêts égoïstes qu’on nous enfonce dans la tête depuis tout petit. Partager les forces qui nous dépassent, leur permettre de se déployer, de se fondre en toute cohérence avec le tout harmonieux du monde.

Blonde Rehead fait partie de ceux-là. Rencontre phusique avec un groupe phusique. Emmené par une consanguine in artibus qui se donne en se retirant, étouffe en respirant, jubile sur fond de souffrance, s’allège jusqu’à s’envoler les deux pieds par terre. Quels sons, quels mouvements, quelle légèreté – par profondeur. Quelle ivresse ! Quelle possession ! Quelle générosité ! Quelle rencontre !

Vous pouvez vous en faire une idée en regardant l’extrait ci-dessous de leur concert au McCarren Park Pool à New York.

Ne manquez pas de jeter aussi un oeil sur les paroles transcrites plus bas…

Ou alors sur le site internet du groupe.

Paroles :

23 seconds, all things we love will die
23 magic, if you can change your life

Your tainted heart, my tainted love, repent now
How many times ?
As long as you live, how many times ?
The world will go around

He was a friend of mine, he was a son of god … he was a son of a gun

23 seconds, in you I see a chance
23 magic, if you change the name of love

Your crazy heart, my crazy love, repent now
How many times ? As long as you wish
How many times ? The world will go around
How many times ? As long as you want
How many times ? The world will go around

He was a friend of mine, he was a son of a gun … he was a son of god

23

Une réponse à “23 | live”

What's this?

You are currently reading 23 | live at Michel Herren.

meta