Caoutchouc et béton

herbes_sous_beton (1)CHRONIQUE PHUSIQUE un peu spéciale, tournée en extérieure, sur les morceaux de caoutchouc qu’on fait fondre dans les interstices du béton pour empêcher la phusis de s’exprimer comme elle le voudrait…

Pour que notre monde corresponde le plus possible à celui qu’on imagine dans notre esprit – monde idéal, où tout est brillant, où tout est lisse, beau, juste et bien, monde sans défaut ni faille –, on a tendance à bétonner l’ensemble de la surface de la terre.

Gare aux germes de phusis qui s’amusent à percer le béton ! Ils ont tôt fait d’être pulvérisés.

Et toute interstice qui se forme et laisse de la vie se déployer se trouve remplie de morceaux de caoutchouc fondu.

Le mot d’ordre est simple : il faut que partout tout soit bien lisse, qu’il n’y a ait pas de vie du tout !

Et si on se serrait les coudes pour ne pas alimenter à notre tour, que ce soit dans la nature ou dans nos idées, le bétonnage du monde ?

*


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.