IL Y A PRÈS DE DEUX MILLE CINQ CENT ANS, PLATON ÉCRIVAIT DES DIALOGUES, qui mettent en scène des interlocuteurs qui discutent de la vie, de l’amour, de la vertu, de la cité idéale, du langage, etc. Par le jeu dialectique des questions et des réponses, il conduit ces derniers au niveau des Idées stables et constantes : la vérité intelligible, rationnelle de toute chose…
Loin de jouer le jeu dialectique des démonstrations logiques, thèses-antithèses-synthèses, le mouvement phusique prône la discussion. Non pas le bavardage, aussi informé ou érudit soit-il, mais la bonne vieille discussion : celle qui permet de trouver de nouvelles traces, de nouvelles prises, de nouvelles perspectives, des possibilités de pensées et de vie insoupçonnées. Celles qui ouvrent des écarts, des brèches, des pistes en direction de nouvelles vérités, d’un nouveau rapport au monde, plus connecté à la terre.
Pendant plusieurs mois, en 2015, une fois par semaine, PHUSIS a joué au jeu des questions-réponses : le matin, une question (audio) nous était envoyée, à midi, une réponse (audio) publiée sur le site. Les questions sont aussi diverses que variées. Les réponses les plus légères possibles. Elles vont et viennent, comme l’eau au bord de la mer. Tantôt avec calme et douceur, tantôt véhémence et fracas. Dans l’espoir de déposer sur le rivage, non sans le caresser et le chatouiller, quelques coquillages qui rendent heureux les enfants de passage.