
Dans tout ce que nous faisons, en sport comme ailleurs, nous naviguons entre ces deux états : la dispersion complète, le divertissement le plus passif – et l’hyper-focalisation, la concentration outrée. L’attention vaporisée, éclatée, le brouillard – et le ciblage à outrance, le blocage, l’absence d’ouverture. Entre la mollesse, le relâchement, le farniente – et la crispation inhibitrice.
L’enjeu est de gagner l’équilibre entre ces deux extrêmes, dans la tête et dans le corps. Trouver la bonne tension, devenir fluide, liquide, prendre la mesure de ce qui nous entoure, se fondre dans l’activité à mener : s’adapter, se moduler. Entre gaz et glace, relâchement et crispation, devenir gaz et glace à la fois : réchauffer la glace qui est toujours en voie de nous prendre, fluidifier le dur, assouplir le rigide ; et en même temps solidifier, durcir ce qui se dissout en gaz, matérialiser ce qui s’évapore.
Ce n’est qu’ainsi qu’on gagne la bonne tension qui permet d’évoluer à bon niveau, voire d’atteindre de grands objectifs.
La vigilance attentive, ça serait ça, l’objectif?
C’est quand même assez dingue d’écrire des chroniques chimico-phusiques!!
j’avais un prof de Taï Chi Chuan qui disait tout le temps cela, lorsque tu as un problème, fais comme l’eau… Rien ne l’arrête, et si un mur est dressé sur sa route, elle trouvera la petite faille pour s’engouffrer et couler encore et encore..