KABOOM, DE GREGG ARAKI AVEC THOMAS DEKKER, Haley Bennet, Chris Zylka (GBR, 2010 1h26). Première Queer Palm de l’histoire du Festival de Cannes. En salles actuellement.
La jeunesse dans tous ses états, en plein nihilisme, tragi-comique : entre rêve et réalité, idéalisme et matérialisme, peurs et désirs, plongée dans des hallucinations terrifiantes, des pulsions bigarrées, des pouvoirs diaboliques et une kyrielle de mystères insensés : Kaboom, « cocktail d’homosexualité, de teen-movie, de comic fantasy », dit-on çà et là. Le tout finalement sous-tendu par l’idée d’un complot global.
« Twin Peaks (David Lynch) à l’université », selon Araki lui-même, qui n’hésite pas à proclamer qu’il cherche à revivifier le cinéma, selon lui sinon mort du moins en train de mourir dans le conservatisme des idées et des images toutes faites.
Synopsis : Smith mène une vie tranquille sur le campus – il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet – jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer.
Des jeunes qui se cherchent. Des corps qui tremblent, qui désirent, qui exultent, seuls, à deux, à trois, voire plus si affinités. Des trips en tout genre. Dans un univers trash et sexy. Terriblement superficiel. Au point de réveiller bon nombre de monstres, aussi à cornes…