MORCEAU D’ARNO, EXTRAIT DU DISQUE Jus de box, sorti en 2007 chez EMI.
Jus de box est le 32e disque ( !) d’Arno, tête brûlée de la chanson française.
Arno : sorte de fou, voyant inspiré loin de toute érudition, de tout papier glacé et de toute aseptisation. Force brute qui laisse gronder des plus informes profondeurs les plus grandes beautés musicales, qui joue avec les contraires, les larmes et les sourires, le noir et le blanc, toujours pour faire parler la vie.
Arno ou : comment écrabouiller un éléphant avec le petit doigt, comme ça, en passant, mine de rien.
Les petites oreilles sauront apprécier. D’abord le clip, non sans résonances avec certains passages du Zarathoustra, ensuite le texte. Puis, en bonus, un autre clip et un autre texte, d’un tout autre genre…
Paroles de « Mourir à plusieurs »
Des frigos, des multi robots
Des huiles de vidange, des gaz à gogo
Des liquides toxiques pour bien qu’elle astique
Et du silicone pour être esthétique
Ca fait moins peur
De mourir à plusieurs
Avec ardeur, nous sommes nos fossoyeurs
Des anti-moustiques, des bonbons chimiques
Des plaques tectoniques ou la bombe atomique
Des sacs en plastique, des boissons qui piquent
Des armes automatiques dans les villes touristiques
Ca fait moins peur
De mourir à plusieurs
Oh quel bonheur, nous sommes nos fossoyeurs
Des hommes politiques super fantastiques
Sans aucune éthique aux desseins tragiques
Des nostalgiques de la chaise électrique
Des frustrés cyniques qui règlent le cirque
Ca fait moins peur
De mourir à plusieurs
Avec ardeur, nous sommes nos fossoyeurs
Ca fait moins peur
De mourir à plusieurs
Oh quel bonheur ! Nous sommes nos fossoyeurs
Voici le dernier clip d’Arno. Clip du morceau « Black Dog Day », extrait de Brusseld, son dernier disque, datant de 2010. Clip-choc dans sa version non censurée. Bon appétit Madame, Mademoiselle et Monsieur…
Et voici les paroles du morceau:
My liver is crying
My body is dying
I just wanna to sleep
I don’t wanna feel
“Never again” is my best friend
I need your love to survive
Black dog day, black dog day,
Rules my day, rules my day
Black dog is coming into my brain
Real men don’t cry
Real men don’t lie
Treat me nice then leave me alone
Black dog day, black dog day,
Rules my day, rules my day
Black dog is coming into my
Losing your pride
Is like losing your pants
Drinking to forget is like ending up
In a cold sweat
All you need is time
But time is not on my side
It’s one of the worst days of my life
Black dog day, black dog day,
Rules my day, rules my day
Black dog is coming into my brain
Black dog day, black dog day,
Rules my day, rules my day
Black dog is coming into my brain
Black dog day, black dog day,
Rules my day, rules my day
Black dog is coming
C’est fou comme, sous couvert de n’importe quoi, Arno renoue avec moi. Notamment quand il dit: « Des hommes politiques super fantastiques. Sans aucune éthique aux desseins tragiques. » Le tout exprimé par un homme politique composé de deux femmes pas du tout d’accord l’une avec l’autre. Symbole de l’hésitation démocratique entre les inconciliables « oui » et « non » – pôles artificiels de notre rapport malade au monde.
Black dog is comming – ouf: avec des pieds ailés…
Ce qui est magique, c’est le mélange non seulement entre le choix des paroles, la mélodie et la mise en musique, mais aussi entre distance ironique, danse maladroite et habile à la fois, beauté choquante des images.
Pris séparément, ces composants se heurtent les uns aux autres, allant même jusqu’à s’annuler. Mais ensemble, ils en arrivent à produire une certaine harmonie … magique!
Ou alors… phusique. Et ce en plein artifice! Etonnant, voire magique, en effet.
Je trouve que tes oreilles ont quelque chose de comique, Ariane : pourquoi ne sont-elles pas encore plus longues ?