VENDREDI, LA PHUSIS A ÉMERGÉ À NANTES, dans le cadre d’un cycle de conférences sur la nature organisé par la Société Nantaise de Philosophie. En attendant de pouvoir découvrir ici-même le texte de la conférence, vous trouverez ci-joint, en guise d’amuse-bouche, son résumé de quelques lignes.
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La nature comme phusis – éclosion ou fabrication ?
Dominé qu’il est par la science et la technique, notre monde est en train de faire de tout phénomène, y compris de l’homme, un simple objet, affaire d’une possible fabrication, consommation et manipulation. Mais comment en sommes-nous arrivés là ? D’où provient cette vision et puissance partout à l’œuvre ? Relève-t-elle de la volonté de certains hommes – scientifiques, ingénieurs, économistes, chefs d’entreprises, etc. ? A bien y regarder, il n’en est rien : ces derniers en sont à vrai dire eux-mêmes tributaires.
Mais où et comment cette tendance s’est-elle donc faite jour ? Se peut-il qu’elle provienne de la philosophie ? Et que, partant, elle seule pourrait nous en libérer ? Le retour aux débuts de notre tradition, en Grèce ancienne, donne quelques étonnantes réponses.
C’est ainsi que nous découvrirons les germes de la puissance qui nous travaille dans les trois mots clés de la conception platonicienne de la nature : éclosion (phusis), production (poièsis) et savoir-faire (technè). L’analyse de ces derniers et de leur évolution permettra d’indiquer comment tout phénomène vivant a progressivement pu être compris en termes de production, puis de simple objet de fabrication ; et enfin comment la fabrication en est venue à s’imposer au monde entier.
Et si la revalorisation et réinterprétation de la phusis dans sa plus ancienne entente grecque, archaïque, était une possible ressource de notre pensée et vie actuelles ?
Et s’il fallait, tout compte fait, comme le propose Héraclite et comme le font tous les grands artistes, se mettre à l’écoute de la phusis pour dire et produire des choses vraies ?
Il y a des icebergs à Nantes?! On se réjouit d’en savoir plus, et d’en découvrir plus que la pointe blanche…
On attend le texte avec énormément d’impatience! Bonne chance à la phusis!