CETTE VAGUE, COMME ELLE S’APPROCHE AVEC AVIDITÉ, comme s’il s’agissait d’atteindre quelque chose ! Avec quelle hâte anxiogène elle se glisse dans les angles les plus intimes des gorges rocheuses ! Il semble qu’elle veuille y devancer quelqu’un ; il semble qu’il y a là quelque chose de caché, qui a de la valeur, grande valeur.
— Et voici qu’elle revient, un peu plus lentement, encore toute blanche d’excitation, — est-elle déçue ? A-t-elle trouvé ce qu’elle cherchait ? Simule-t-elle la déception ?
— Mais déjà s’approche une autre vague, plus avide et plus sauvage encore que la première. Et son âme semble elle aussi remplie de secrets et de convoitise des trésors ensevelis.
Ainsi vivent les vagues — ainsi vivons-nous, nous autres êtres voulants !
Friedrich Nietzsche, Gai savoir, IV, 310.
Erol Alkan & Boys Noize jouent Waves avec Chilly Gonzales en Piano Remake.
Merci ! la découverte est belle, enivrante … comme la vie