SPÉCIAL DOPAGE 4 | Deux éléments ont changé les données du débat ces vingt dernières années dans la lutte antidopage : d’une part l’émergence et l’usage d’une médecine d’amélioration, capable de doper les fonctions physiques et mentales de tout un chacun, d’autre part la création de l’Agence mondiale antidopage (AMA) suite à l’affaire Festina du Tour de France 1999.
Cet article est le quatrième de notre série consacrée au dopage. Retrouvez tous nos billets liés à ce thème dans notre dossier « Dopage ».
L’AMA a été mis sur pied au tournant du siècle pour combattre le dopage. Avec un double objectif :
- Maximiser l’équité sportive ;
- Minimiser les risques pour la santé des athlètes.
Commentaire : seize ans après la création de l’AMA, on peut considérer son travail comme une expérimentation à large échelle qui a échoué. L’AMA et les diverses autorités sportives qui lui sont liées n’arrivent pas à faire appliquer leurs règles : les révélations réitérées de dopage indiquent que le mal s’immisce partout, volontiers de manière systématique, et même étatique, dans le sport d’élite. Constat d’échec qui a un double corrélat :
- Que les sportifs ne concourent pas sur un pied d’égalité ;
- Que leur santé continue à être mise en péril.
Perspective : que faire face à ce double échec ? D’abord et avant tout se poser la question de savoir si le dopage tel qu’il semble avoir cours aujourd’hui, dans la semi-clandestinité, est moins injuste et dangereux qu’un dopage libéralisé, placé sous contrôle médical ? En un mot : faut-il libéraliser le dopage ?
Prochain épisode : « Libéraliser le dopage ? »