Notre tradition de pensée nous fait croire qu’il existe deux modes d’être au monde : analytique et sensible. Soit on analyse : on compte, on mesure, on veut tout comprendre, tout savoir, tout maîtriser. Soit on ressent : on cherche à être à l’aise, on imagine ceci, cela, on rêve, on se laisse aller. Toujours pour se sentir bien, confortable.
Quand on est dans l’un, on oublie l’autre ; quand on est dans l’autre, on oublie l’un. Alors que l’enjeu est d’apprendre à passer en toute fluidité de l’un à l’autre, de toujours être en train d’enrichir l’un par l’autre, l’un dans l’autre. Pour finalement se rendre que nos modes d’êtres sont des cruelles réductions vis-à -vis de la complexité de l’existence.
L’enjeu n’est-il pas d’être constamment dans un mode d’ouverture sur le monde?
Oui, c’est exactement ce que je suggère : une constante ouverture sensible ET analytique sur le monde. Pour bien sentir les choses – et ne pas dire et faire n’importe quoi n’importe comment.
Merci pour la réponse!