On ne cesse de nous répéter que malgré des symptômes proches, le Covid-19 n’est PAS une sorte de grippe. « Elle semble plus mortelle, ses formes graves peuvent toucher des catégories de patients plus larges et il n’existe pas de vaccin », soulignent les experts selon l’agence France-Presse (AFP). Un coup d’œil sur les chiffres nous offre un bol d’air pur.
On est unanime : on ne peut comparer le Covid-19 et la grippe. En dépit de symptômes similaires (fièvre, douleurs musculaires, toux, fatigue, etc.) et des mesures de préventions identiques (rester chez soi, se laver les mains, éviter les contacts, tousser dans le coude, jeter ses mouchoirs, etc), tout le monde affirme que ce sont deux maladies incomparables. Pourquoi ? Difficile de trouver une explication solide. Le discours médiatique, politique et médical n’est guère convainquant : la mortalité est apparemment plus élevée, le spectre de personnes touchées potentiellement plus large et les vaccins tout bonnement absents.
Pour l’heure, même s’ils font peur, les chiffres qu’on nous brandit sont comparativement minimes. Le bilan actuel du coronavirus en Suisse est d’un peu plus de 14’000 cas positifs avérés et 267 personnes décédées, la grande majorité âgée, comme le relève ce samedi Daniel Koch de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) à la RTS : « Jusqu’à présent, ce sont vraiment des personnes âgées qui sont décédées », avant d’ajouter cette remarque, pour le moins étrange : « Et, comme ces aînés ont souvent déjà signé une demande de non-réanimation, on ne le fait pas ».
Concernant la grippe, les chiffres de l’OFSP sont éloquents : « En Suisse, la grippe saisonnière provoque chaque année entre 111’000 à 331’000 consultations médicales, plusieurs milliers d’hospitalisations et des centaines de décès, dont 90% surviennent chez les personnes de plus de 65 ans ». Le nombre exact de morts n’est pas dévoilé. Pas davantage dans le rapport annuel sur la santé de l’Office fédéral de la statistique (OFS), qui indique toutefois qu’en 2017 une vague de grippe a causé « près de 1500 décès supplémentaires chez les 65 ans et plus par rapport aux chiffres normalement attendus à cette époque de l’année ».
Mise en perspective : quelques chiffres en vrac
On n’y pense guère : en Suisse, selon l’OFS, 70’000 personnes décèdent
chaque année (31% de maladies cardiovasculaires, 26% du cancer, 10% de démence,
7% de maladies de l’appareil respiratoire, 6% d’accidents, suicides et autres).
En 2017, 61% des personnes décédées avaient plus de 80 ans ; 26% entre 65
à 79 ans ; 1,3% entre 20 à 39 ans, 0,3% de 1 à 19 ans. 773 hommes et 270
femmes ont mis fin à leurs jours, alors que 100’000 personnes vivent en Établissements
médico-sociaux (EMS).
Respirons un bon coup et méditons tout ça
Au lieu de faire des conclusions hâtives, respirons un bon coup pour nous rappeler que nous sommes vivants ! Possible que l’air pur nous soit plus utile que jamais, pour la santé de nos poumons comme de nos têtes. Utile et indispensable pour méditer comme il faut – avec ouverture, distance et sans blocage sur les chiffres – ce qui se joue dans la crise sanitaire pour le moins inquiétante que le monde entier est en train de de vivre.
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