Pour éviter de sombrer, il faut de toute urgence répondre à cette question, dramatiquement absente du débat politico-médiatique : combien de morts sommes-nous prêts à accepter ?
Le zéro mort n’existe pas. Les mesures sont de terribles bombes à retardement pour la santé économique, physique et psychique, avant tout des jeunes.
Pour répondre à la question, il faut mettre les chiffres en perspective : comparer la mortalité du Covid aux autres principales causes de décès. En Suisse, plus de 65’000 personnes meurent chaque année : 20’000 de maladies cardiovasculaires, 16’000 de cancers, 6500 de démence, 4500 de maladies respiratoires, 4000 d’accidents et morts violentes. A ce jour, ils sont 9000 personnes à être morts du et avec le Covid ; sans que l’espérance générale de vie diminue.
Combien de morts sommes-nous prêts à accepter ? La réponse n’est pas évidente, mais indispensable pour sortir de l’impasse : pour permettre aux dirigeants d’accepter l’évolution naturelle du virus, d’avoir un discours cohérent, une ligne directrice claire, d’adapter les mesures, de renforcer la prophylaxie, de valoriser nos possibilités de soin et d’élargir nos capacités hospitalières.
Tout ça pour surmonter la peur, la maladie, retrouver la santé, le partage et le goût de la vie.