Tanguy Viel, écrivain dont on aura l’occasion de reparler ici, commence par lire un texte, entouré par Mathilde Monnier et Loic Touzé, deux grands chorégraphes et danseurs. Puis il laisse tomber ses feuilles et se met à faire du mime gestuel avec ses compères.
Le texte de Viel parle de cinéma. De la différence entre le cinéma français et le cinéma américain. Et de la différence entre la mentalité française et américaine. Tout simplement. Tout naïvement. En proférant des énormes vérités.
« Nous autres Français, nous n’avons peut-être pas de très bons cinéastes, mais nous avons de très bons critiques. Dès lors qu’on appartient à un pays qui a passé des siècles à faire salon, qui a inventé à peu près toutes les formes de fauteuils pour faire la conversation, il n’y a pas d’alternative. C’est même pour ça que nous sommes meilleurs critiques que les Américains. Mais c’est aussi pour ça qu’on est moins bons cinéastes […] » Voilà comment débute le texte.
Tanguy Viel distingue deux types de production artistique : celle qui part de la tête (prise en compte de l’idée en vue de la production) et celle qui se plonge dans le corps et le monde en général pour le laisser s’exprimer.
Spectacle présenté en 2010 à Montpellier.
Très belle performance. Digne de Tanguy Viel.
D’abord très réfléchie, très pensée, critique.
Ensuite synchrone, silencieuse, active.
On pourrait toutefois lui reprocher de rester quand même assez « salon français »…
A moins qu’il ne s’agisse là que d’un extrait? Sait-on comment le tout se poursuit?
Aucune idée.