VOICI COMMENT JE VEUX QUE SOIENT LES HOMMES ET LES FEMMES : les hommes doivent ĂȘtre prĂȘts pour la guerre, les femmes prĂȘtes Ă faire des enfants. Mais attention : tous deux doivent toujours ĂȘtre prĂȘts Ă danser ; et pas seulement avec le corps, mais aussi avec la tĂȘte. La lourdeur et le sĂ©rieux des guerriers doit les conduire Ă devenir de lĂ©gers joueurs ; et la souffrance et le sentiment de responsabilitĂ© des futures mĂšres se muer en plaisir et en insouciance.
Il doit en ĂȘtre comme ça pour tout le monde : et chaque journĂ©e oĂč nous nâavons pas dansĂ©, ne serait-ce quâune fois, ne serait-ce quâun peu, nous devons la considĂ©rer comme une journĂ©e perdue ! Et chaque vĂ©ritĂ© que nous avons prononcĂ©e sans Ă©clat de rire, fĂ»t-il tout petit, nous devons la considĂ©rer comme une erreur ! La danse et le rire sont le plus important dans toutes nos entreprises, corporelles et intellectuelles, comme rĂ©sultat du dĂ©passement de la lourdeur et du sĂ©rieux.
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Traduction littérale
VoilĂ comment je veux lâhomme et la femme : lâun apte Ă la guerre, lâautre apte Ă enfanter, mais tous deux aptes Ă danser avec la tĂȘte et les jambes.
Et quâil soit perdu pour nous le jour oĂč nous nâavons pas dansĂ© une fois ! Et quâelle soit fausse pour nous, chaque vĂ©ritĂ© Ă laquelle il nây a pas eu un Ă©clat de rire !
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Il sâagit ci-dessus de la partie 23 (sur 30) du douziĂšme chapitre (« De vieilles et de nouvelles tables ») de la « TroisiĂšme partie » des « Discours de Zarathoustra » du Zarathoustra de Nietzsche. Texte phusiquement rĂ©investi (en haut) et traduction littĂ©rale (en bas). Les prĂ©cĂ©dents chapitres se trouvent ici.