Covid-19 | Alors que des mesures drastiques sont prises pour « protéger les plus vulnérables », il est en même temps interdit de les épauler. Comment comprendre qu’on ne puisse plus rendre visite à ses (grand-)parents ? Aller dire adieu à l’ami mourant isolé à l’hôpital ? Rendre un dernier hommage au proche décédé ?
La philosophie phusique a pour enjeu de penser le monde à partir de la raison ET de la sensibilité.
Vivre, c’est être en lien les uns avec les autres. Or ce lien est actuellement brisé au nom de la survie des plus vulnérables. L’interdiction de rencontres en-dehors du cercle familial, c’est pénible, mais ça va encore, mais l’abandon des personnes âgées ou malades dans la solitude, c’est inhumain. Quelques jours, à la rigueur, mais là, on est parti pour plusieurs semaines. Les dégâts seront énormes.
Bien sûr, ce serait risqué d’aller voir sa grand-mère malade, pour elle, sinon pour nous, mais ce danger, il faut pouvoir l’assumer. Bien des vivants ne s’en remettront pas. Tout comme on ne se remettra pas de ne pas avoir pu accompagner un être cher dans sa dernière demeure en raison de funérailles célébrées dans des conditions affreusement restrictives. Nos dirigeants ont-ils oublié que l’entourage de ses proches en situation périlleuse, l’hommage aux morts sont au fondement même de notre humanité ?
En plaçant la survie des fragiles au-dessus de tout, on oublie qu’il y a des valeurs au-dessus de la vie, que ces valeurs sont la condition même de l’existence humaine. La proximité des êtres vulnérables et le devoir de visite aux parents, aux malades et aux morts sont aussi fondamentaux qu’universels. Au nom de la survie des plus vulnérables, nous sommes en train d’être déshumanisés !
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