Une bonne p’tite bière et un bon petit plat sur la terrasse d’un bistrot, ça vous dirait ?
Covid-19 | S’assoir dans un bistrot, commander une bière, un plat du jour, un coup de rouge, un café avec des gens de tout horizon, ce ne serait pas quelque chose, ça ? Vous y pensez aussi ?
Evidemment, en cette période de coronavirus, les bistrots nous manquent, plus que jamais. Mais en fait, il nous manquent depuis longtemps, depuis bien avant l’arrivée du coronavirus. Je ne sais pas chez vous, mais dans ma région, les bistrots ont peu à peu disparu. Pourquoi ? Parce que les gens n’y sont plus allés ? Parce qu’ils ont fait faillite ? Parce que des promoteurs les ont rachetés pour en faire des lieux branchés ?
En tout cas, le mélange de gens, de cultures, d’horizons autour d’une bonne bière et d’un bon plat, tout simple, c’est fini. Les restaurants publics existent évidemment encore, mais en mode privatisé, végétarien, bio, branchouille. La société de partage s’est transformée en société de restauration spécifique, de fêtes privées et… de souper chez nos amis. On se voit chez Alain, chez François, chez Chantal, pour manger la spécialité de Madame, ou de Monsieur. Ou alors pour des grillades dans notre jardin, à manger des merguez, des côtelettes, sinon une côte de bœuf… Mais pas dans le boui-boui du coin, trop nul, trop cher.
C’est vrai que là, alors que tout est fermé, une bonne p’tite bière et un bon petit plat, ça nous dirait, non ? Et si, après la crise, on favorisait les rares bistrots qui survivent ici et là ? Possible que la multiplicité et l’échange aient leur rôle à jouer en matière de résistance, aussi aux virus…
#ObéissonsMaisOsonsPenser