Depuis 30 ans, la science et la technique ont fait augmenter de manière impressionnante l’espérance de vie générale dans nos pays riches. Depuis quelques années, celle-ci a atteint un plafond. Mais on peine à l’admettre – et à l’accepter.
La pollution, la sédentarité, la malbouffe, le stress liés à nos modes de vies – largement transformés par cette même science et technique – ont pour conséquence de faire baisser l’espérance de vie à la naissance – et par suite l’espérance de vie générale. Mais on peine à l’admettre – et à l’accepter.
Les gens continuent à vivre longtemps, mais en moins bonne santé, physique et psychique. On peine à l’admettre – et à l’accepter.
C’est bête à dire, mais l’âge est le premier facteur de risque. Avec le vieillissement, les capacités de défense de l’organisme diminuent, les pathologies se multiplient, l’équilibre physiologique est de plus en plus précaire, jusqu’à la mort. On peine à l’admettre – et à l’accepter.
Les maladies, les virus, leurs variants ne font rien d’autre que tester notre résistance, notre santé. Soit on est assez fort et on y résiste, on les surmonte. Soit on est fragile et on tombe malade et risque de mourir. On peine à l’admettre – et à l’accepter.
Bien sûr, la science et la technique permettent de nous aider à retarder la dégénérescence, à repousser la mort, sans jamais la supprimer. Au prix de notre qualité de vie.
On peine à l’admettre – et à l’accepter, mais la mort fait partie intégrante de la vie : elle en est l’alpha et l’oméga, la condition de possibilité, la ressource.
Tant qu’on refusera de regarder cette vérité en face, on sera bloqué dans nos pensées, dans notre vision de la science et de la technique, dans nos décisions politiques, – et dans nos vies.
La seule manière de nous en sortir est que chacun d’entre nous l’admette, l’accepte – et le partage comme un viatique, au quotidien, partout où c’est possible.