« Le cœur a ses raisons que la raison ignore », écrivait Pascal au 17e siècle. Quatre siècles plus tard, les êtres sensibles vont plus loin et proclament : « Le CORPS a ses raisons que la raison ignore ».
La raison est une faculté de grande utilité et puissance. Elle offre la possibilité d’analyser, de connaître, de juger et calculer les choses. Elle permet d’y voir clair, d’en avoir le cœur net. De faire des bons plans, d’optimiser ses affaires. Et de dominer ses adversaires moins doués pour la rationalité. Dans tous les domaines de la vie.
Importance du cœur
Mais attention : le cœur, le sentiment, la sensibilité joue aussi un rôle. Et même un grand. Par maints côtés, le cœur est même plus important, plus puissant que la raison. Quand on tombe amoureux, par exemple, ou quand on est pris par une folie, qui donne un sens à notre vie.
Le cœur a quelque chose de prodigieusement fort et profond. Il est vaste, coloré, vivant. En face, la raison apparaît bien terne et limitée. Si les gens sont parfois sérieux, secs, ennuyeux, c’est qu’ils oublient d’écouter leur cœur.
Quelque chose de fou
Le cœur est rempli de fraîcheur et de santé. Il déborde d’enthousiasme et de joie. Il a quelque chose de fou, qui nous dépasse, qui déborde notre intelligence.
Le hic, avec le cœur, c’est justement ça : son côté surabondant, mystérieux, incalculable. Tellement qu’il fait peur à ceux qui, dans leurs activités, ne se fient qu’à leur raison : qui arrangent leur vie comme un jeu d’échec, font les meilleurs calculs pour réussir les meilleurs coups.
Le corps, c’est la vie
Et le corps, dans tout ça, me direz-vous ? Vous le savez bien, vous autres amoureux de l’existence ! Le corps est plus important et profond encore que la raison et que le cœur : il est le garant de l’un et de l’autre. Sans corps, pas de cœur, ni de raison. Sans corps, pas de vie, mais le vide, la mort. Tout le monde finit par l’expérimenter.
Voilà pourquoi, les êtres sensibles proclament : « Le CORPS a ses raisons que la raison ignore ». Parce que le corps, c’est la vie, le devenir, en tous ses mystères. Apprendre à connaître le corps est le seul enjeu de la vie : découvrir son équilibre, son évolution, sa cohérence, son harmonie. Cultiver ses forces, sa santé, ses facilités ; surmonter ses faiblesses, ses maladies, ses difficultés. Le tout avec son cœur, que la raison ignore.
Tous les bons athlètes, tous les bons entraîneurs le savent : en apprenant à écouter, sentir et accompagner productivement son corps, on est capables de réaliser de grandes choses, qui procurent des joies immenses. Et pas forcément en récoltant des honneurs.
Pensée athlétique publiée dans le Swiss Athletics Magazine numéro 53 de décembre 2021.
Est-ce le corps qui donne vie ou la vie qui donne corps ?
Maintenant que l’on sait que tout n’est que vibrations, informations en vibrations dans un espace temps créé par la CONSCIENCE .
Le corps n’est qu’une coquille vide en vibrations faisant partie de la VIE, ce SPECTACLE féerique que NOUS SOMMES en réalité nommé AMOUR.
Le corps est une partie du tout qu’est la vie.