Covid-19 | Comment va évoluer le coronavirus ? S’agit-il d’une maladie saisonnière ? Va-t-il revenir ces prochaines années ou disparaître à tout jamais ? Réponse du Prof. Didier Raoult : « Je n’en sais rien. Je ne devine jamais rien. Je ne prédis jamais rien. Je ne fais pas de modèle de prédictions. Tout ce qu’on peut faire, c’est comparer les choses par rapport à d’autres histoires qu’on a connues ».
Pendant les dernières décennies de sa vie, le philosophe français Michel Serres n’a cessé d’indiquer que l’arrivée des nouvelles technologies a mis notre monde en « crise ». Crise non pas politique, financière, écologique, sanitaire, mais globale, liée à l’émergence de la technoscience, des algorithmes, des données massives, des systèmes experts, de l’intelligence artificielle. Or cette crise globale vient d’éclater au grand jour dans le cadre de la gestion catastrophiste de l’épidémie de coronavirus.
Les modélisations numériques ont provoqué la panique
On le répètera jusqu’à ce que tout le monde ait avalé la pilule : si la crise de la Covid-19 a touché de plein fouet et bloqué comme jamais notre monde occidental, si elle est devenue mondiale, c’est que, mal préparés, nos gouvernements et médias ont été pris de panique en voyant les modélisations numériques prévisionnelles de leurs conseillers, dont la grande majorité sont des polytechniciens dépourvus de connaissances en sciences humaines et de sagesse pratique. Au point d’être eux-mêmes terrorisés par les chiffres, les courbes, les graphiques fabriqués par leurs ordinateurs.
Aux antipodes, le Prof. Didier Raoult de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU) – que le succès médical a rendu incontournable – prône le bon vieux comparatisme, c’est-à-dire la prise en compte des résultats, des expériences et enseignements que nous donnent les évolutions des maladies et des traitements au fil du temps. C’est ce qu’il a indiqué il y a une semaine dans sa réponse citée en chapeau, extraite de l’émission spéciale coronavirus de Valérie Perez sur i24NEWS. Non sans faire au passage la critique de notre confiance aveugle aux systèmes experts : outils ou logiciels capables de reproduire à grande échelle les mécanismes cognitifs, de les modéliser de sorte à servir d’appui pour les prises de décisions, mais sans contact avec la réalité du terrain.
PHUSIS reviendra ces prochains jour sur le « Bulletin d’information scientifique de l’IHU – Nous avons le droit d’être intelligents ! » de ce lundi 25 mai, où Raoult précise sa position sur le sujet en parallèle avec la crise de l’info.
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