Ce qui empêche que la situation se détende, c’est la croyance opiniâtre des élites aux idées progressistes des lumières.
Convaincue de la supériorité de son rationalisme moral, l’oligarchie techno-scientifique, politique et médiatique ne doute jamais de sa tâche face au clair-obscur de la vie. La question ne se pose même pas : tout ce qui n’est pas clair, lisse, propre, beau, bon, sain doit le devenir.
Comment faire ? Tous les moyens sont bons pour se débarrasser des ombres : chaque anfractuosité, chaque saleté, chaque maladie doit disparaître. Tout doit être mis en œuvre pour améliorer le monde et continuer à progresser vers la lumière.
Ce faisant, nos élites font une terrible erreur : se trompent sur la vie, par nature incertaine et ambigüe. Au lieu d’en prendre soin, de l’accompagner productivement, ils veulent la transformer. Ils ne cessent de créer par là des déséquilibres, qui poussent la vie et les gens de bons sens à la révolte.
Ne pouvant qu’abonder dans votre sens, je rajouterai qu’à force d’assistanat, on avilie le peuple et on l’asservit, pendant que les inégalités s’accroissent ! Et, pour sortir de la culpabilité, les grands de ce monde concoctent un ‘Great Reset’ à Davos pour envoyer de la poudre aux yeux ! Quand va-t-on arrêter ce cirque et revenir à des bases saines et écologiques ? Restons clairs dans nos têtes, positifs dans nos pensées, optimistes dans nos comportements, simples et ouverts à un vrai progrès, qui passe probablement par ce que Schumacher avait écrit en 1973. Small is beautiful : c’était sa thèse parfaitement développée, comme d’autres au début des années ’70… Si nous avons fait tout l’inverse depuis, il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit l’adage !