Pourquoi le tournant moraliste chez la plupart de nos polytechniciens, dirigeants et journalistes ? Parce qu’ils ont perdu le sens de la terre ?
Plongés dans leurs travaux d’objectivation, de catégorisation, de standardisation, de modélisation, la plupart de nos polytechniciens, de nos dirigeants et journalistes en oublient leur corps, leur sensibilité, leur esprit et… leur bon sens. Victimes du stress, de la sédentarité, de la malnutrition, ils se retrouvent soudain bien malgré eux parmi les plus fragiles, ceux qu’il s’agit partout de protéger…
La tête dans leurs écrans, ils ne se rendent pas compte que leurs idées, leurs schémas, leurs progrès, leurs vérités ne sont le plus souvent que des leurres vis-à-vis de la complexité de la vie ; de dangereuses fictions, dont ils sont d’autant plus sûrs que leur technologie est puissante.
Comment leur faire entendre que leur activité a tendance à les arracher – et à leur suite tout un chacun – de la réalité de la vie, de la terre, où santé et maladie, plaisir et souffrance, richesse et pauvreté, vérité et erreur, vie et mort, tout ce qu’ils ne cessent de séparer, va au fond toujours de pair ?
Sûrs de leurs méthodes, de leurs modèles, de leurs résultats, de leurs institutions, ils se sentent investis d’une mission : rendre le monde conforme à leurs idées. Démesure, arrogance – au nom de l’ancienne morale.
La ressource même de la vie, le caché, le mystérieux, le sensible est oublié, écarté, écrasé – tout comme les conséquences des outrages faits à la vie…
« Comment [..] ? »
Jouer – quelque-part – la Musique.
Retrouver toujours courage.
Faire rêver les enfants.