
Un poème philosophique. Un étrange genre d’homélie morale. Peut-être le texte le plus obscur et en même temps le plus éblouissant de notre tradition. Une mine de sagesse phusique, dionysiaque. De quoi se libérer l’esprit et se refaire une santé. Une grande santé !
Semaine après semaine, PHUSIS retraduit pour vous le texte, nouvellement intitulé Parole de Zarathoustra.
Chaque article présente la retraduction d’un chapitre (en bas) ainsi que (en haut) sa réalimentation à partir de notre clé de lecture phusique ; réinvestissement phusique en vue de rendre le texte moins dense, moins retors, et par suite plus accessible à nos pauvres petites têtes peu habituées à ce genre d’écrits.
Les articles peuvent être lus dans n’importe quel ordre. Les premiers se trouvent en bas de la liste disponible ici.
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En perse, Zarathoustra signifie « celui à la lumière brillante », nom avestique de Zoroastre, prophète du zoroastrisme (VIe siècle avant J.-C.). Le Zarathoustra de Nietzsche présente sous maints éclairages la libération des chaînes traditionnelles (chrétiennes-morales) et le retour à la phusis dionysiaque.
A l’instar de tous les grandes figures mythiques, Zarathoustra enseigne la sagesse tragique du va-et-vient interdépendant des phénomènes. Il est l’enseignant de l’affirmation de la vie ici et maintenant et partant du retour à la terre. D’abord à la foule, dont les oreilles s’avèrent ne pas être faites pour sa bouche. Puis à quelques âmes solitaires qui, lassées de se baigner dans le fleuve de la tradition, tendent l’oreille vers une autre musique, une autre vérité et expérience de l’existence.
Le livre consiste en quatre parties, divisées en courts chapitres de quelques pages. Nietzsche n’a cessé de souligner la rapidité avec laquelle il a composé son texte : quelques dix jours seulement pour chacune les trois premières parties, qui représentent le Zarathoustra proprement dit (février 1883 à Rapallo, juin 1883 à Sils-Maria, janvier 1884 à Nice). La dernière (supplémentaire) a été écrite entre l’automne 1884 et février 1885.
Pris de folie créatrice, Nietzsche dit avoir vu naître les diverses parties comme en une explosion : « On n’entend pas, on ne cherche pas ; on prend, on ne pose pas la question de savoir qui donne ; les pensées s’illuminent comme des éclairs, en toute nécessité, dans leur forme, sans hésitation, − je n’ai jamais eu le choix… Tout s’est déroulé de la manière la plus involontaire qui soit, mais comme dans une tempête de sentiment de liberté, d’absolu, de puissance, de divinité… »
Comme les Bacchantes d’Euripide (dont PHUSIS s’occupe ici), la Parole de Zarathoustra a mille et une chose à nous apprendre. Sur nous-même et la vie qui nous traverse de fond en comble.
Bonne lecture et que vive la phusis – et Dionysos !
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